Salines à Alexandrie, Egypte (31°07’ N - 29°50’ E). La technique qui consiste à laisser s’évaporer naturellement l’eau de mer en la transférant d’un bassin à faible profondeur à l’autre pour au fur et à mesure y concentrer le sel est sans doute née dans l’Antiquité sur les bord de la Méditerranée, sous l’impulsion des Phéniciens, puis des Romains. Les salines d’Alexandrie sont parmi les plus anciennes et leur production a été exportée très tôt jusqu’en Europe. On a sans doute oublier aujourd’hui l’importance de cette matière première. Par exemple, le mot salaire, du latin salarium, fait référence au sel. Il s’agissait de la ration de sel donnée aux soldats romains. Car autrefois, le sel servait à la conservation des viandes et des poissons. Le sel avait une valeur d’échange et était taxé. Son commerce était souvent contrôlé par des monopoles d’Etat. Jusqu’à la fin du XXe siècle, l’exploitation du sel était concédée par l’Etat égyptien à des entreprises publiques. Les salines d’Alexandrie sont aussi parmi les plus productives. En effet, le climat est aride avec une pluviométrie annuelle très faible (moins de 189 mm). Les mois d’été ne connaissent en général aucune précipitation ce qui permet une évaporation aussi intense que rapide.