Ossements de bélugas, Van Keulenfjorden, île de Spitzberg, archipel du Svalbard, Norvège (77°33'9.00"N - 15°36’18.45"E). Durant les années 1930, le béluga (Delphinapterus leucas), une petite baleine de couleur blanche, fut chassée de manière industrielle par les Norvégiens. Une station baleinière fut construite dans ce but au Spitzberg sur la rive sud du Van Keulenfjorden. Lorsque les cétacés qui se déplacent en groupe s’aventuraient au cours de l’été dans le fjord à la poursuite de morues polaires, leur proies principales, les chasseurs déployaient depuis la rive un long filet appelé senne à l’aide de baleinières manœuvrées à la rame. Une fois piègées, les baleines étaient ensuite ramenées vers la plage et tuées au fusil ou au harpon. On peut apercevoir sur place des amas d'os blanchis appartenant à au moins 500 individus, montrant que cette chasse fut fructueuse. Seuls la graisse et le cuir des bélugas étaient utilisés, la viande n’étant pas consommée. La graisse était traditionnellement destinée à l’éclairage et l’huile extraite de la protubérance présente sur leur tête à la lubrification des pièces d’horlogerie. Le cuir servait à la fabrication d'attelages de chevaux, de courroies et de lacets. Si la chasse commerciale des bélugas appartient au passé, la chasse de subsistence par les populations autochtones se poursuit sans mettre en péril l’espèce. Seuls le Japon, l’Islande et la Norvège poursuivent une chasse commerciale à la baleine. Quelque 660 petits rorquals ont été chassées en 2015 par ce dernier pays.